La silhouette singulière et monumentale du château d’Aubais interroge autant l’historien que le curieux.
L’écart stylistique entre l’escalier et les pavillons, tirés du plan de l’architecte nîmois Alexis de la FEUILLE, exprime l’interprétation du maître-maçon Gabriel DARDAILHON par rapport au « dessin » initial…
L’architecture de cette construction classique, engagée par le baron Louis de Baschi en 1680 a le souci d’unifier le château neuf au vieux castel.
Sa composition privilégie un grand pavillon carré et central avec une décoration riche et fouillée. Il abrite l’escalier, organe majeur de la distribution et de l’essentiel de l’apparat du château.
Au bas de l’escalier à double révolution, une large coquille accueille le visiteur.
Cet escalier reste unique autant par la complexité de son plan, par l’ampleur de son volume que par la décoration de sa cage.
Composé de 88 marches et haut de 25 mètres, il révèle une structure foisonnante d’arcs et de clefs pendantes en pignes de pin.
Au demi étage, une grande porte couronnée de rinceaux permet d’accéder au « Plan » du château.
Les volées droites et doubles débouchent sur une audacieuse voûte plate de 11 mètres de portée qui fit l’admiration de Vauban.
Depuis cette plateforme, trois portes-fenêtres « à l’italienne » ouvrent sur un balcon dominant la plaine.
Le niveau supérieur est ponctué par 12 niches représentant les 12 mois de l’année.
La voûte en coupole à lanternon est éclairée par un grand oculus zénithal de 6 mètres de diamètre.
Nichés dans l’épaisseur des murs, deux escaliers dérobés, à limon hélicoïdal, conduisent à la terrasse supérieure du dôme.